samedi 9 septembre 2017

samedi 9 septembre

Voilà, le dernier jour de cette randonnée est arrivé, un petit peu plus tôt que prévu initialement. C'est toujours avec un certain pincement au cœur que j'écris le mot fin, d'autant plus dans ces conditions..:.

Pendant un certain temps de cette journée, j'ai failli revenir sur cette décision. L'étape du jour était courte (17 kms), j'ai marché à un train de sénateur, j'ai pris coup dur coup 2 anti-inflammatoires (1 hier soir, un autre ce matin), bref je ne sentais plus aucune gène à mon pied fautif ce qui ne manquait pas de me poser question...... puis en arrivant sur Coutainville les sensations désagréables se sont réveillées et j'ai aussi regardé la météo donc demain retour au bercail.


Si ce n'étaient un départ ce matin sous une pluie qui n'a pas duré et un déluge au moment de manger qui m'a contraint à me mettre en boule , la journée a été assez ensoleillée et le chemin ne passant plus derrière mais sur la d'une m'a permis d'avoir souvent un œil sur la mer.



 Dès ce matin, elle était un peu agitée
 Parfois le ciel prenait des teintes un peu plus sombres
des vagues laveuses encore
et encore
 à Gouville sur mer où je me suis arrêté ce midi, les formes et matériaux de ces cabanes sont assez homogènes, mais la palette des couleurs est plus variée.
 le soleil s'élève dans le ciel, en même temps que la mer se retire
 dévoilant petit à petit les parcs à huitres
 étonnante cabane dont le toit semble être construit comme un mur.
à l'approche de Coutainville des kitesurfs remplissent le ciel.

Je prends encore le temps de déambuler le long de la digue, je manque même de perdre mon chapeau éculé qui me suis dans les randonnées depuis près de 20 ans.


A l'heure du bilan, il y a un point extrêmement positif, c'est que je n'ai pas eu l'ombre d'un soupçon d'ampoules sous les pieds et c'est la première fois depuis des années !!!!
Je dois remercier là ma douce moitié qui a découvert la recette miracle sous la forme d'une pommade à l'aloé Vera appliquée tous les soirs, une bonne semaine avant et pendant la randonnée.

Randonner dans cette région m'a permis de renouer avec des lieux de mon enfance et de mon adolescence mais en contrepartie, il n'y a pas eu la surprise de la découverte.

Les populations locales sont quand même beaucoup moins "avenants" que dans des régions plus méridionales et çà se ressent dans les rencontres sur le chemin, le pire étant dans la région des plages du débarquement.

Dernier point et non des moindres, le médecin consulté hier m'a convaincu que l'on pouvait faire encore beaucoup de choses en avançant en âge au prix d'une préparation appropriée et surtout m'a bien expliqué le mécanisme qui a conduit à cette tendinite. Donc je ne le vis pas comme le "début de la fin".....

à plus tard pour de nouveaux horizons

vendredi 8 septembre 2017

Vendredi 8 septembre


En cette fin d'après-midi, j'entends la pluie qui tambourine sans discontinuer sur le toit de la chambre d'hôte, à l'image de ce qu'a été la météo aujourd'hui.

De ce fait, il y aura peu de photos....


Hier, après un accueil un peu particulier à la chambre d'hôte, les choses se sont arrangées et, pour m'éviter de trop nombreux kms pour aller manger, ils m'avaient préparé un repas simple mais aux saveurs subtiles et très bio.


Cela faisait trois jours que je prenais des anti-inflammatoires parce que j'avais mal à la cheville sans savoir s'il y avait un lien avec la chute de samedi dernier et sans beaucoup d'effet.

Ce matin, j'étais donc décidé à montrer mon corps à la pharmacie à Lessay qui se trouvait sur ma route à 7 kms de mon étape d'hier et, suivant le diagnostic, j'envisageais un retour prématuré dès aujourd'hui, Lessay étant normalement desservi par bus. Cet éventuel retour prématuré me gênait quand même car nous avions prévu avec des amis, anciens voisins de St-Lo, de nous retrouver samedi soir pour un repas à Coutainville.

Voilà pour mon état d'esprit ce matin en partant donc je décidai de parcourir d'un bon pas ces 7 premiers kms, faisant fi des douleurs, tant qu'à faire autant montrer un pied qui souffre.

Le paysage était plutôt Sylvestre donc assez doux pour les pieds et le ciel très menaçant.


Seul ce moulin, transformé en habitation réussi à attirer mon objectif




 Et soudain, Lessay m'apparut, déjà encombré par un nombre étonnant de véhicules à la recherche d'un stationnement et ses accès au centre filtrés par des barrages de police.

C'est alors que je me suis souvenu que ma logeuse de ce soir m'avait prévenu que ce week-end avait lieu la fameuse foire annuelle de la Ste Croix. J'y suis venu dans ma jeunesse et, sur 3 jours, 300 000 visiteurs sont attendus et l'inauguration a lieu en présence du ministre de l'agriculture.....

Les conséquences pour le pauvre randonneur, c'est que tous les commerces sont fermés, y compris l'unique pharmacie, que les lignes de bus sont détournées, et que pour continuer mon chemin il faut traverser la foire après avoir franchi les barrages filtrant et sans se perdre.....

Je crois que j'ai eu de la chance, les forces de police ont fini par accepter que je ne vide pas mon sac à dos sur la chaussée et le trajet au milieu de la foire pas si compliqué à travers l'allée des rôtisseurs d'où je me suis extrait un peu fumé.

 l'image d'un cours d'eau à la sortie de Lessay


Chemin faisant, mon cerveau digère l'information selon laquelle il y a une pharmacie à Créances et que, moyennant un petit détour je peux y passer et même  y arriver avant midi.....



Nouvelle adaptation de la cadence pour tenir cet objectif et arrivée largement à temps à Créances où la pharmacienne dubitative examine mon pied. Le mieux étant de voir un médecin mais pas facile quand on est nomade avec ses affaires sur le dos..Mais cette charmante dame contacte le médecin local qui est prêt à m'examiner le temps que je me rende à son cabinet.

Quelques minutes d'attente dans la salle du même nom et je m'attendais à être reçu par un vieux médecin de campagne, au lieu de çà c'est un jeune homme avec une queue de cheval qui m'est apparu!!!!

Ce praticien étant un adepte de la pratique sportive, j'ai trouvé là un interlocuteur à la hauteur de mes attentes, et que j'aimerais bien avoir comme médecin traitant.


Le diagnostic est clair, j'ai un hématome qui ne se résorbe pas car le sang est bloqué en dessous par la chaussette et est alimenté par les muscles qui sont sollicités.

D'autre part, j'ai une tendinite dont les causes sont multiples:

mes chaussures étaient neuves au départ (faible influence car marque et taille habituelles)

je n'ai pas randonné depuis un an, faire du footing  plusieurs fois par semaine apporte la condition physique mais ne sollicite pas les muscles de la même façon et aussi il n'y a pas le sac sur le dos

dernier point, les douleurs liées à l'hématome ont surement modifié ma façon de marcher.

Étant donné tout cela, j'ai décidé de continuer à marcher aujourd'hui et demain jusqu'à Coutainville (petite étape de moins de 20 kms) et de rentrer dans la journée de dimanche.

Cette décision n'a pas été trop difficile à prendre grâce à ce médecin qui m'a bien expliqué qu'au prix d'un entraînement approprié je pourrais continuer à pratiquer la randonnée tel que je le fais.

La météo pas terrible a un peu fait pencher la balance. J'ai deux regrets, la journée de dimanche m'aurait encore conduit sur les traces de ma jeunesse lorsque j'allais en colonie de vacances à Hauteville sur mer et je pense que l'étape entre Granville et Genéts devait réserver de superbes vues sur le Mont St Michel.


En ressortant de cette consultation, je  me suis offert un repas chaud au bistrot de Créances avant de reprendre ma route très souvent sous le déluge




Cette chèvre qui passait à travers le grillage pour manger m'a fait rigoler


Ces chevaux avaient envie de venir me voir mais la curiosité n'a pas été assez forte.

En arrivant à Pirou, un déluge encore plus fort que les autres m'a contraint à attendre près d'une demi-heure dans un abri-bus.

Aussitôt d'accalmie arrivée, je me suis dépêché de trouver mon hébergement d'où je rédige ces lignes.

jeudi 7 septembre 2017

Jeudi 7 septembre

Nouvelle journée sous la grisaille même s'il n'a pas plu et paysages un peu monotones car le chemin passait souvent à l'arrière du massif dunaire ou au milieu de stations balnéaires désertées m'évoquant une ancienne chanson de F.Cabrel, hors saison.

Bien que le kilométrage de la journée n'ait pas été énorme, j'ai toujours mal à une cheville et je finis par me demander si çà n'a pas un lien avec la chute que j'ai faite samedi dernier car dans la zone concernée c'est encore bien enflé. Donc demain, je passerai prendre l'avis d'un pharmacien.



 le départ de Portbail me fait emprunter une rue bien nommée, surement en référence au vent qui y souffle.
 le soleil brille sur la mer mais la température reste grés fraiche
 les 13 arches du pont à marée haute cette fois.
 voilà ce que çà donne quand le respect de la servitude littorale est minimaliste et que la mer est haute.... acrobatique par moments d'autant plus que les arbres s'en mêlaient avec des branches basses impliquant une position relevant plus du songe que de d'humains.
 et çà s'est terminé comme çà, passage obligatoire par une propriété privée pour ne pas se mouille les pieds.
 en constatant que la passerelle que je devais emprunter était noyée , j'en ai déduit que c'était une grande marée vu ce qui était indiqué dans le topoguide.
 heureusement, il y a un parcours alternatif qui, bien sûr, fait faire un détour mais permet d'avoir une Belle vue sur Portbail.
 après un passage à l'arrière des dunes un petit coup d'œil sur la plage et cet équilibriste qui s''y amuse.
 un peu plus tard, la mer a bien reculé
 en début d'après-midi, même genre de surprise qu'hier, sous la forme de lévriers Espagnols, des femelles cette fois qui sont dans la région.

 encore un grande étendue sableuse et déserte
 je n'ai pas compris l'injonction associée à la plage naturiste, peut-être parce que des personnes, pressées de se rincer l'œil seraient tentées de traverser les dunes.....
 Voilà le havre de Lessay
 et ses prés salés.
 pour finir un corps de garde comme il en existe beaucoup dans la région pour protéger l'accès aux havres.

Encore quelques kms et j'arrive à mon hébergement où l'accueil est bizarre, je vous en reparlerai peut-être demain.....

mercredi 6 septembre 2017

mercredi 6 septembre

Pour résumer la journée en bref: beaucoup de vent, un peu de pluie et encore moins de soleil.

En partant de la chambre d'hôte ce matin, je rejoins la mer qui est agitée sous un ciel bien gris.


Après une petite marche dans les dunes, retour vers l'intérieur des terres pour voir un peu le soleil. Comme j'ai chaud, je m'arrête en bordure de ce champ pour enlever une épaisseur et l'un de ces chevaux essaye de fouiller dans mon sac, le mal élevé ....

 nouveau long passage dans les dunes, cette fois j'ai retenu le nom de cette plante.
Le cap de Carteret se profile à l'horizon

 attention passage étroit, cœurs sensibles s'abstenir...
 et voilà le port de Carteret qui apparaît dans la grisaille
 et son port de plaisance.

Je passe quelque temps là car je me suis souvenu en chemin, que les parents d'un  copain de classe (nous avions usé les mêmes bancs de la primaire à la terminale) avaient un magasin sur le port. Je me suis donc renseigné, j'ai trouvé le magasin et c'est une de ses sœurs (ils étaient 5 enfants) qui a pris la relève. Je l'ai loupé de peu car il était là dimanche dernier. Elle a essayé de l'appeler et comme il était occupé (il est encore en activité professionnelle), elle a noté mes coordonnées. à suivre peut-être ....
 En continuant le chemin, je vois ce lavoir, banal en soi. Il ne vous rappelle  rien .....c'est celui de la mère Denis!!!!!!
 suis maintenant à Barneville, et la mer s'est retirée

 en continuant dans les dunes, un riverain a eu pitié  de ces pauvres marcheurs, dommage je m'étais déjà accordé un repos un peu plus tôt.
 il n'y a pas de raison que Portbail ne soit pas à sec...
 pour rentrer dans le bourg il faut franchir ce vieux pont à 13 arches.

Tout d'un coup, devant une église, j'aperçois deux chiens qui ressemblent bien à des lévriers Espagnols (les galgos) .Pour en avoir le cœur net, je m'approche et je ne m'étais pas trompé, ils appartiennent à un couple d'Allemands et, même s'ils restent craintifs, ils ont l'air heureux de leur nouvelle vie.





Ma chambre est tout près du centre où il y a l'embarras du choix pour se restaurer et acheter de quoi manger pour demain midi, le bonheur...

mardi 5 septembre 2017

mardi 5 septembre


Après la journée d'hier pleine de soleil et de superbes paysages, aujourd'hui allait forcément paraître plus fade et ce fut le cas.....

Dès ce matin la mauvaise humeur était de mise pour deux raisons:

hier soir je dormais dans une chambre d'hôte en compagnie d'un couple rencontré le dimanche et qui fait le même parcours que moi jusqu'à demain soir.
En réservant la chambre, la jeune propriétaire nous avait proposé la table d'hôte, sachant qu'un lundi il n'y avait pas de concurrence sur le site. Le prix m'avait paru élevé mais je n'avais pas bien le choix et, peut-être que ce serait un menu recherché, en plus c'était boisson comprise. Résultat, les mets étaient assez bien préparés, la boisson comprise était l'eau du robinet, et à mi repas il n'y avait plus de pain!!!

Au moment de fixer l'heure du petit-déjeuner, il a fallu négocier ferme pour obtenir 8 heures car l'étape s'annonçait un peu longue. Ce matin, elle est arrivée à 8h40, en s'excusant à peine, nous étions prêts à partir et nous n'aurions loupé que quelques morceaux de pain, frais certes, mais pas suffisants pour nourrir les muscles du marcheur.

L'étape suivante passait par l'épicerie du village où je ne trouvais rien à ma convenance, par exemple des bananes (important pour caler l'estomac et fournir de l'énergie) prêtes à se transformer en compote.

Donc passablement énervé par toute cette perte de temps pour rien, j'ai mis le rythme de croisière sur 6 km/h, d'autant plus que jusqu'à Siouville, le chemin traversait des zones boisées sans grand intérêt à mon goût.


A Siouville, donc, je trouvais un peu mieux pour me nourri, même si les bananes qui m'avaient paru moins avancées ont fini dans une poubelle une heure plus tard à Dialecte car elle avaient commencé  à se répandre dans mon sac.

Un peu plus serein, j'ai commencé à prendre des photos de cette immense étendu de sable de Siouville qui fait maintenant le bonheur des surfeurs...



 la mer est pas mal agitée
 peu de temps après avoir quitté cet univers, avoir longé quelques superbes maisons en pierre, le spectacle devient moins idyllique , au premier plan le port de Dielette qui en un temps lointain (ma jeunesse) était plein de charme mais aujourd'hui gâché par le chantier de l'EPR
 il reste bien sûr un port de plaisance

et quand on tourne le dos au chantier, le port s'il y a 50 ans où par grosse mer les vagues passaient par dessus la digue. Cela doit être un signe de vieillissement que de trouver que certaines choses étaient mieux avant à peut-être aussi parce qu'elles avaient le parfum de l'enfance, époque où tous les espoirs sont encore permis.

Trève de philosophie, il faut s'éloigner du port et se jeter dans la gueules du loup...

On ne peut échapper à la vue du chantier, et je plains les pauvres riverains qui, non contents de vivre avec cette pollution visuelle, sont envahis par les voitures, chaque espace libre étant occupé malgré les panneaux rajoutés, surement un problème de dimensionnement des parkings!!!
 Pour finir sur ce sujet, la campagne environnante est défigurée aussi par des lignes à haute tension.
 Il est un peu plus de midi, je vise une aire de pique-nique à proximité du sémaphore de Flamanville , sur ma droite le chantier
 mais devant moi la mer
 le temps se faisant plus menaçant, non content d'emballer mon sac, je mets mon vêtement de pluie et le téléphone, pas encore complétement remis de son séjour humide de dimanche, se voit relégué dans le sac.

 après quelques passages rocheux, j'aperçois l'anse de Sciotot
 des chars à voile qui sont prêts à rouler.
 au terme d'une montée, moins raide que je ne le craignais, je dépasse le cap du Rozel, avec sa vierge consacrée aux marins, le nez au vent
 étrange paysage géologique
 le Cotentin n'est surement pas assez arrosé pour éviter les incendies
La plage de Surtainville est en vue, mais il va encore falloir marcher dans les dunes, être arrosé de pluie, traverser le village pour arriver à ma chambre.

Mais pour compenser les fâcheux événements d'hier, alors que j'aurais du retraverser le village pour aller manger (près de 2,5 kms aller) , la propriétaire m'a gentiment proposer de partager leur repas...